Spécial Toussaint: réforme, formation et pompes funèbres

Une fois par an, les médias font tous un sujet sur les pompes funèbres et renvoient des
« croque-morts » une image bien peu glorieuse : abus de confiance, tarification excessive, non respect des réglementations… Chaque année, une nouvelle enquête vient salir la profession. Tout n’est pas rose bien sur, mais souvent, derrière le décors se cache des hommes, des femmes, parfois des familles entières, qui veillent sur les défunts jusqu’au dernier moment, celui de l’inhumation ou de la crémation, cet instant fragile, nécessaire à la famille pour commencer son deuil.
Lourde tache que celle du croque-mort, qui doit être plus polyvalent que jamais et répondre aux demandes, aux prières et aux exigences, non seulement des familles mais des administrations.

Dans les grosses réformes de la rentrée, il y a celle des soins de conservation, qui pourront encore avoir lieu au domicile, mais dans des conditions très difficiles à mettre en place :
Les soins pourront être réalisés, dans une pièce d’au moins 10 m2 , ventilée, pouvant être désinfectée du sol au plafond, avec un bon éclairage, et une porte. Les thanatopracteurs devront aussi s’équiper de table de travail, d’éclairage d’appoints et de « Tout moyen imperméable garantissant la protection du revêtement du sol et des murs…La réalisation de soins devrait donc petit à petit se cantonner aux funérariums et hôpitaux. Peut-être que les thanatopracteurs imagineront-ils des laboratoires mobiles avec un système de gestion des déchets intégré. Peut-être serait-il intéressant de proposer une alternative aux familles, de mettre au point ou de redécouvrir des techniques d’embaumement moins invasive…

On en a parlé dans les médias, les soins de thanatopraxie seront désormais praticables sur les personnes atteintes du VIH, les associations jugeaient cette mesure discriminatoire à l’encontre des homosexuelles. Les thanatopracteurs ont mis en place une pétition expliquant le risque de contamination élevé et n’exclut pas d’utiliser leur droit de retrait.

Des changements également sur le certificat de décès à partir du 1er janvier 2018. La bonne nouvelle, c’est qu’il aura 4 volets, mairies, crématorium, funérarium, agence, chacun aura le sien.
Comme une image vaut parfois mieux que de longues explications, vous pouvez le découvrir en bas de page.
Ce nouveau certificat de décès ne résoudra pas le problème de délai pour l’obtenir dans certaine région, vu la désertification médicale.

Depuis 2008, la profession donne l’impression d’être dans une réforme perpétuelle :
changement de statut des cendres, pose du bracelet d’identité, pose de scellé dans certain cas, responsabilités accrues, modification des modalités d’habilitations, concurrence des banques et assurances, la profession est malmenée, et les réformes de « simplification » n’ont pas vraiment simplifier la vie des croques morts.
Désormais des diplômes sont exigés, y compris pour la vente d’articles funéraires, pendant que les jardineries proposent ces mêmes articles à prix cassé. Sans oublier que chaque commune gère son cimetière comme elle l’entend, avec une réglementation, des taxes, des rites qui lui son propres : Semelle adoucie pour éviter les glissades, taille de concessions variables, taxes d’inhumation, d’exhumation, de crémation, de convoi, de superposition, de dispersion…
Et pourtant ils sont là, fidèles au poste, jamais en grève, toujours au service des familles malgré les attaques répétées. Ils s’adaptent, invente de nouveaux rites et des nouvelles formes de personnalisation ; imaginent les monuments de demain et proposent des condoléances en ligne, il pose des flash codes en porcelaine inaltérables…
Parce que les réformes passent, les dossiers papiers s’épaississent mais le cœur du métier reste le même, des gestes presque identiques depuis 100 000 ans pour que le doux repos des morts apaise l’âme des vivants.
Le Chêne Vert vous souhaite une Bonne Toussaint . 
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Sources :
https://www.funeraire-info.fr/toussaint-2017-communique-de-presse-du-funeraire-107067/

Certificat de décès 2018

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